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Le porte-jarretelles : miroir du désir et reflet de soi

Rubrique : De nos concitoyens - par Elsa

Le porte-jarretelles : miroir du désir et reflet de soi

Il y a des vêtements qui habillent, et d'autres qui racontent. Le porte-jarretelles appartient à cette seconde catégorie. Il ne se contente pas de couvrir ou de soutenir : il dialogue avec le corps, avec l’image de soi, avec les fantasmes que l’on nourrit ou déconstruit.

Dans l’imaginaire collectif, il évoque bien sûr l’érotisme, le mystère, le luxe caché sous les apparences. Mais il va bien plus loin. Il représente aussi une zone intermédiaire : ni complètement vêtement, ni totalement accessoire, il joue avec les frontières — celles entre le public et l’intime, le visible et l’invisible, le pouvoir et l’abandon.

Ce qui fascine avec le porte-jarretelles, c’est qu’il oblige à ralentir. Il faut attacher, ajuster, tendre. C’est un rituel. Et dans un monde qui va vite, ce rituel devient un acte de reconquête : du temps, du corps, de la sensualité consciente.

Il peut être un costume de scène ou un secret d’alcôve, un jeu de rôle ou un ancrage dans une identité. Pour certaines, le porte-jarretelle symbolise la séduction. Pour d’autres, c’est un rappel quotidien de leur puissance tranquille. Il peut aussi aider à reconstruire une confiance, à se sentir désirable après une période de doute, ou à explorer un genre, une silhouette, une facette de soi encore inexplorée.

On le porte parfois pour être regardé·e, mais aussi — et surtout — pour se regarder différemment. Dans ce sens, le porte-jarretelles devient presque thérapeutique : il interroge les normes, célèbre les formes, redonne de la valeur à la peau, à la posture, au silence du tissu contre soi.

Il n’est pas anodin. Il est un symbole. Et comme tout symbole, il a le pouvoir de transformer.


Date de création : 08/08/2025 13:13
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