Votre chronique -
Petites armures de poche
Il y a des objets qu’on touche cent fois par jour sans vraiment les regarder. Le téléphone, cet éclat de verre et de circuits, voyage dans nos poches, tombe, glisse, trébuche entre les recoins d’une vie pressée. Et pourtant, il reste là, fidèle. Sauf quand il se brise. Alors, pour l’envelopper, il fallait inventer quelque chose : une seconde peau, une coquille discrète, un écrin silencieux.
Les pochettes de tel ne sont pas que des accessoires. Ce sont de petites armures. Elles racontent, à leur manière, notre rapport au monde : rigides ou souples, colorées ou sobres, pleines de poches ou minimalistes. Certaines évoquent les rues d’une ville, d’autres le cuir d’un vieux carnet de voyage. Il y a celles qu’on glisse dans un sac sans y penser, et celles qu’on montre comme un bijou.
Et puis il y a ce petit clic, ce frottement du tissu, ce geste répétitif de sortir le téléphone de sa housse comme on sortirait une lettre d’un étui. Dans un monde d’écran, c’est presque un rituel.
Protéger, ce n’est pas seulement éviter la casse. C’est dire : ceci m’est utile, je le respecte, je le garde en sécurité. Une pochette, c’est un détail. Mais parfois, ce sont les détails qui sauvent.
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